Empereurs Romains Au fil de l'histoire
C’est officiel ! Depuis le 27 juillet dernier, Ccleaner figure dans la liste des logiciels indésirables de Windows Defender. Un coup dur pour Piriform, l’éditeur de ce logiciel de nettoyage. Toutefois, ce blacklisting était relativement prévisible étant donné les soupçons qui pèsent sur cet utilitaire et surtout l’hostilité que Windows manifeste à l’égard des éditeurs de registre.
Un backlisting qui ne s’est pas opéré du jour au lendemain
Ccleaner compte pas moins de 130 millions d’utilisateurs sur Windows. Une popularité qui a failli conduire à une catastrophe en 2017. Cette année, des hackers ont effectivement réussi à implémenter un malware dans les nouvelles versions de ce logiciel. Contre toute attente, l’éditeur réussit à endiguer l’attaque en réagissant assez tôt. Toutefois, plus de 27 millions d’utilisateurs auraient pu voir leurs données volées, corrompues, supprimées.
Cette situation de crise est survenue au lendemain du rachat de Piriform par Avast. Depuis lors, le cas Ccleaner a suscité l’intérêt de bon nombre de chercheurs en cybersécurité. On devine assez aisément que Microsoft, soucieux de l’intégrité et de la fiabilité de son système d’exploitation, s’est également intéressé à la question. En 2019, le géant de Redmond a démenti l’existence d’une liste noire recensant les logiciels qui seront prochainement considérés comme indésirables par Windows Defender.
Une année plus tard, les rapports publiés concernant les failles de sécurité de Ccleaner ont obligé Microsoft à prendre une décision pour le moins radicale. C’est dans ce contexte que depuis juillet 2020, cet utilitaire est maintenant considéré comme une application potentiellement dangereuse. À cet effet, smart screen alertera l’utilisateur avant l’installation ou avant chaque utilisation.
Une décision motivée par d’autres raisons
Les raisons qui motivent ce blacklisting ne sont que pures spéculations. Effectivement, Microsoft n’a transmis aucun communiqué. En conséquence, nous ignorons les motivations qui ont poussé cette entreprise à prendre cette décision. Toujours est-il que des cas similaires pourraient bien nous livrer des pistes à explorer.
Cependant, Piriform ne s’est pas tû face à la situation. Un porte-parole a tenu à rassurer les utilisateurs en soulignant que tous les produits de l’éditeur sont « de confiance ». Cette personne a également précisé que la société avait amorcé les discussions avec Microsoft dans le but de mettre fin à ce blacklisting.
Quoi qu’il en soit, des spécialistes affirment qu’ils ne peuvent qu’être pessimistes quant à l’issue de ces discussions. En effet, Microsoft n’a jamais manifesté la moindre sympathie aux logiciels pouvant éditer les registres. Ces derniers peuvent en effet déjouer Windows et permettre des utilisations frauduleuses d’autres logiciels. On a eu de nombreux exemples d’utilitaires mis sous liste noire pour cette raison.
En fin de compte, c’est d’ailleurs l’unique fonctionnalité additionnelle que Ccleaner propose. Les fonctions « nettoyage de disque » et « optimisation ou défragmentation de disque » sont nativement présentes sur Windows. Néanmoins, ils peuvent être difficiles d’accès puisque de nombreuses manipulations sont exigées. Dans ce sens, Ccleaner doit son succès à sa praticité outre le fait qu’il s’agisse d’un éditeur de registre.
