Un ouvrier sur une chaîne de production dans une usine d'impression et d'emballage à Qingzhou, dans l'est de la Chine. L'industrie manufacturière a connu une contraction pour le quatrième mois consécutif en août, selon les données officielles – Copyright AFP/File STRINGER
L'industrie manufacturière chinoise s'est contractée pour un quatrième mois consécutif en août, selon les données officielles publiées samedi, un résultat pire que prévu reflétant les difficultés de la deuxième économie mondiale à se redresser.
La Chine est confrontée à une crise de son vaste secteur immobilier ainsi qu'à une confiance défaillante des ménages et des entreprises, ce qui freine la consommation, tandis que les tensions géopolitiques avec Washington et l'Union européenne menacent le commerce extérieur.
En août, l'indice des directeurs d'achat (PMI) – un baromètre clé de la production industrielle – s'est établi à 49,1 points, a annoncé le Bureau national des statistiques (NBS).
Il s'agit d'une contraction plus forte qu'en juillet (49,4 points) pour l'indice, qui se base en partie sur les carnets de commandes des entreprises.
Un chiffre supérieur à 50 indique une expansion de l’activité manufacturière, tandis qu’en dessous, il s’agit d’une contraction.
Les analystes interrogés par Bloomberg s'attendaient à une baisse en août, mais plus modérée, de 49,5 %.
La reprise post-COVID de la Chine a été brève et moins solide que prévu.
Si certains secteurs ont largement retrouvé leur vigueur – notamment le tourisme et l’industrie automobile – d’autres sont en difficulté, notamment l’immobilier, moteur clé de la croissance.
L'indice PMI non manufacturier, qui inclut les services, s'est établi en territoire positif en août, à 50,3 points, contre 50,2 un mois plus tôt.
Après avoir été l'atelier mondial des produits bon marché, la Chine connaît une transition dans son modèle de croissance, tentant de devenir incontournable pour les futures industries de haute technologie, notamment l'intelligence artificielle.
La Chine a publié à la mi-août une série d'indicateurs économiques jugés décevants malgré les récentes mesures gouvernementales visant à tenter de stimuler la croissance.
En juillet, la demande de prêts bancaires s'est contractée pour la première fois depuis près de 20 ans, selon les chiffres officiels, indiquant également un ralentissement.